Entretien
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FRONTIÈRE

Christian Dupessey et Gabriel Doublet

Christian Dupessey, maire d’Annemasse — Gabriel Doublet, président de l’Agglomération Annemasse-Les Voirons

© Éric Roset

“Nous ne sommes pas la banlieue de Genève”

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À Annemasse, la mise en service du Léman Express et du tram 17 a bouleversé les déplacements. Les autorités de cette agglomération de près de 100 000 habitants reconnaissent le rôle de locomotive joué par Genève. Elles défendent aussi un développement économique et culturel de cette ville par elle-même. Entretien croisé avec le maire d’Annemasse, Christian Dupessey et le président de l’Agglomération Annemasse-Les Voirons, Gabriel Doublet.

Vous avez coutume de dire qu’Annemasse est la capitale du Grand Genève. Où en sont vos relations avec les élus suisses ?

Christian Dupessey : Nous sommes attachés à l’idée du Grand Genève. C’est une métropole qui comporte environ 500 000 habitants de chaque côté de la frontière. À l’intérieur de ce périmètre, la ville centre est bien Genève. Côté français, c’est l’agglomération d’Annemasse qui est la plus importante. Nous sommes un partenaire de Genève, mais qui veut exister par lui-même. Avec les élus suisses, nous ne sommes pas toujours d’accord, mais nous partageons une vision commune du territoire. Nous travaillons ensemble sur le cinquième projet d’agglomération.

“Genève est une locomotive pour la région”

Quels sont les points de déséquilibre entre France et Suisse ?

C. D. : Il y a une inquiétude. Elle est liée au fait que les emplois sont à la hausse à Genève et qu’une partie des logements nécessaires à ces emplois sont construits de ce côté de la frontière, malgré le fait que Genève a beaucoup bâti ces dernières années. Notre réaction à ce phénomène est de freiner. Nous avons introduit des règles urbanistiques plus rigoureuses. Il est clair qu’il faut rééquilibrer l’emploi et le logement entre ces deux pôles. Nous ne sommes pas la banlieue de Genève ! Annemasse est une zone d’activités. Même si 50 % des habitants travaillent à Genève, l’agglomération comprend le même nombre d’emplois que celui de la population. Nous veillons à maintenir sur place de l’emploi productif, ce qui passe par une maîtrise du foncier. Parallèlement, nous sommes dans une dynamique d’échange avec Genève, qui est la locomotive de la région. Elle attire à elle les emplois avec comparativement de hauts salaires, dans la santé par exemple. Nous devons alors trouver des solutions pour mieux rémunérer les personnels chez nous.

Gabriel Doublet : Il faut en effet rééquilibrer ce mauvais deal qui existe entre emplois et logements. L’agglomération s’est développée de façon anarchique, en s’étalant sur tout le territoire. Les autorités répondaient à la demande de logements, sans considération pour les transports publics, la gestion du territoire, etc. Désormais, nous mettons en place des outils. C’est le rôle du Schéma de cohérence territoriale (SCoT), qui en est à sa deuxième version(1). L’Agglomération d’Annemasse- Les Voirons a une mission historique comme porte de Genève. Elle ne stoppe pas la construction sur le territoire, mais nous essayons de créer une densité à taille humaine. D’ailleurs – comme à Genève – cette posture sur la densité est critiquée par certains. Le SCoT se préoccupe aussi des salaires en euros dans l’agglomération, où les inégalités sont très fortes. Annemasse possède l’un des plus hauts taux de revenu de solidaire active (RSA) de France, mais aussi les revenus les plus élevés du pays, du fait des salaires suisses. Il nous faut donc garantir la cohésion sociale et le levier principal est le logement. Comme acheter un bien à Annemasse est impossible pour la majorité des Français, nous avons mis en place la règle des trois tiers. Elle prévoit un tiers de logements locatifs sociaux, un tiers d’accession libre à la propriété et un tiers d’accession abordable (sous plafonds de revenus). Face à la cherté des logements dans l’agglomération, nous avons demandé la création d’un observatoire dans la perspective d’un encadrement des loyers. Nous voulons lutter contre les marchands de sommeil.

Christian Dupessey,en haut.Gabriel Doublet,en bas. Image : Éric Roset

Le développement de Genève met donc Annemasse sous tension ?

C. D. : Oui, et il faudrait qu’il soit maîtrisé, car ce développement a des conséquences sur toute la région, y compris au niveau écologique. Pour résumer, Genève devrait loger ses travailleurs. Il y a un réel effort qui est consenti, avec plus de 2 500 logements sortis de terre chaque année. Mais il y a aussi des oppositions permises par la démocratie directe, où le message est parfois : “Construisez, mais pas chez moi.” Genève est une locomotive pour la région mais, pour autant, il ne faut pas que cela se retourne contre ceux qui vivent ici avec des euros.

N’y a-t-il pas aussi des Français qui travaillent et vivent à Genève ?

C. D. : C’est vrai, mais cette population n’est pas celle des habitants d’Annemasse. Il s’agit souvent de profils spécifiques, liés notamment aux organisations internationales. L’employé français de la Migros, celui qui travaille dans l’horlogerie ou la santé, vit en France.

Annemasse est donc une ville inégalitaire ?

C. D. : Oui, c’est la quatrième ville la plus inégalitaire de France. Et comme maire, cela m’interroge, car nous ne sommes pas Neuilly-sur-Seine, pourtant ! Annemasse attire du monde de toute la France, y compris pour des emplois à hauts salaires locaux, soit entre 5 000 et 6 000 euros mensuels. Pour autant, nous n’avons pas poussé dehors les personnes défavorisées. Une personne qui touche le SMIC peut vivre ici. La cohésion sociale doit être maintenue en donnant plus à ceux qui ont le moins.

La ville souffre-t-elle toujours d’une mauvaise image ?

C. D. : Je me bats contre les plus hauts taux de “Annemasse bashing”, qui sont basés sur des ressentis qui existent à l’extérieur de cette agglomération. Ici, les habitants sont plutôt satisfaits de leur ville.

Un fait positif : la Suisse investit de l’argent dans des infrastructures françaises !

C. D. : Oui. J’étais à Paris hier. Nous sommes en effet la seule région de France où un pays limitrophe investit ! Mes collègues en Moselle en sont d’ailleurs jaloux. Par exemple, le Luxembourg, qui est la Suisse du Grand-Est, n’apporte pas un seul euro. La Suisse, elle, a mis 140 millions d’euros sur notre territoire.

Comment faire en sorte qu’Annemasse ne devienne pas une ville-dortoir ?

G. D. : Nous visons la création d’emplois d’excellence, ce qui passe par l’acquisition de terrains. Nous l’avons fait à Ville-la-Grand, avec la zone Altéa. L’idée est de rétablir un équilibre entre activités de commerce et de production.

C. D. : Annemasse n’est pas une ville-dortoir. Si tous les frontaliers quittaient Genève, on pourrait les faire travailler ici. Par ailleurs, Annemasse est aussi une ville de culture. Château-Rouge, qui a été rénové récemment, constitue un élément fort de cette identité. Il y a aussi ici un Centre d’art contemporain. Il y a donc une vie culturelle qui se développe aussi à travers des partenariats avec la Suisse.

Puis est venu le Léman Express !

G. D. : C’est un grand succès. L’aménagement de la gare d’Annemasse a changé l’urbanisme de la ville. On nous méprisait un peu et maintenant on vient chez nous ! Le LEX est une sorte de colonne vertébrale sur laquelle viennent s’agencer les bus et le tram. Le tram 17 embarque 9 000 passagers par jour sur son tronçon français et la station finale de Montessuit constitue le troisième arrêt le plus fréquenté de l’agglomération. C’est une révolution. Quant au LEX, il y a déjà une situation de trop-plein. Dans ma gare, à Machilly, les rames sont pleines. On ne s’assied plus. Donc il faudra les doubler.

La partie française du LEX est jugée vétuste…

C. D. : Nous sommes très en retard sur les trains et la seule double voie du réseau LEX en France, c’est l’arrivée à la gare d’Annemasse. Notez que nous avons aussi la voie verte la plus utilisée de France. Tout cela a transformé l’attractivité de la ville, qui s’est développée autour de sa gare. L’étape suivante revient à l’État et à la Région. Il s’agira de doubler les voies du LEX, ce qui sera simple à faire dans la vallée de l’Arve et plus compliqué vers Annecy. Nous tirons la sonnette d’alarme. Le président Macron a dit qu’il mettrait de l’argent dans les trains du quotidien. Nous verrons.

“Genève devrait loger ses travailleurs”

Pourquoi le tracé du tramway 17, qui sera prolongé, ne passe-t-il pas par la gare pour créer une interconnexion avec le Léman Express ?

G. D. : C’est un vieux débat. Il s’agit de ne pas créer un doublon avec le Léman Express. On souhaitait que ce tram traverse tout le centreville d’Annemasse et aille au Perrier, où il y a la plus grande densité de population, près de 8 000 personnes.

C. D. : Le débat a été clos au lancement du deuxième projet d’agglomération, en 2010. On a beaucoup travaillé avec la Confédération. La connexion entre le tram et le Léman Express, elle existe, à Chêne-Bourg et aux Eaux-Vives. Si vous voulez aller à Cornavin, vous prenez le tram, vous descendez aux Eaux-Vives et, vu le cadencement, vous sautez dans le Léman Express.

C’est ce que vont pouvoir faire les gens du Perrier ?

C. D. : Ils vont aussi pouvoir aller à la gare car on a un réseau de bus, y compris à haut niveau de service en site propre, qui va vers la gare. L’autre élément, c’est qu’un tram, comme tout transport en commun, doit aller chercher les gens là où ils sont. Ce sont les zones denses qui doivent être desservies, c’est pourquoi il passe par le centreville d’Annemasse. La preuve qu’on ne s’est pas trompé, c’est la fréquentation.

Ce qui frappe en venant de Genève, ce sont les immeubles décatis. Est-ce que la collectivité peut aider à la rénovation ?

G. D. : Si vous étiez venu il y a dix ans, c’était encore plus difficile à voir ! Du vieux bâti a déjà été rasé pour mettre à la place des constructions plus contemporaines. Il y a encore des endroits qui doivent muter. Quand il y a un tram, en principe, des mutations s’opèrent. Ambilly a établi des périmètres dans son plan local d’urbanisme (PLU) et la municipalité fait des acquisitions foncières pour le permettre.

Il y a deux projets en cours à Genève, la restructuration complète de la gare Cornavin et le développement d’une ligne entre Lancy-Pont-Rouge et le nouveau quartier des Cherpines, vers Plan-les-Ouates voire Saint-Julien-en-Genevois, sous réserve d’un accord avec la France voisine. Tout cela vous concerne ?

C. D. : Le lien avec l’Europe se fait par Cornavin et les transports vers Lyon ou Milan. Le lien entre Cornavin et l’aéroport est extrêmement important. Ce sont des projets helvético-suisses si j’ose dire, mais qui auront des conséquences importantes. On est concerné. Et puis pourquoi pas arriver à boucler le tour du lac avec la ligne du Tonkin (entre Évian et Saint-Gingolph), à condition qu’elle soit dédiée aux voyageurs ?

“Il faudra doubler les voies du LEX”

Que pensez-vous de l’autoroute du Chablais ?

G. D. : Je fais partie de ceux qui auraient préféré qu’on investisse cent millions pour doubler les voies ferroviaires. Mais je suis aussi de ceux qui connaissent la situation d’un certain nombre de villes et villages du Chablais, comme Bons-en- Chablais, traversés tous les jours par des dizaines de milliers de véhicules. C’est un enfer. On peut comprendre qu’il y ait besoin de créer de la voirie parce que la voiture ne va pas disparaître. Même avec des véhicules électriques ou à hydrogène, on aura besoin d’infrastructures.

Passons à la piétonnisation. Trois routes sont concernées. Cela représente quel linéaire au total ?

G. D. : Nous allons tripler les espaces piétonniers sur Annemasse. Des espaces piétonniers et végétalisés car on va planter des arbres. Et puis c’est aussi la rue de la Gare et la rue du Chablais qui ne seront pas piétonnes mais des zones de rencontre, limitées à 20 km/h, qui seront totalement requalifiées.

Cela se fera en même temps que la piétonnisation ?

G. D. : Oui, c’est le même plan. La première chose qu’Annemasse va réaliser, ce sont les rues piétonnes. Nous ne nous contentons pas de fermer la circulation, toutes les rues seront refaites de façade à façade. Cela coûte d’ailleurs assez cher, onze millions d’euros pour l’ensemble au lieu des cinq prévus initialement. On en profite parce qu’il y a le tram. C’est une modification complète de l’image de la ville. C’est un projet global, mené par l’Agglomération pour le tram et sur la piétonnisation par la Ville.

Quel effet la piétonnisation a-t-elle sur le commerce ?

C. D. : Il y a eu beaucoup de concertations, notamment avec les commerçants. Et je me félicite qu’ils soient dans une dynamique positive vis-à-vis de la piétonnisation. Leur crainte, c’est la période des travaux. Pour la piétonnisation comme pour le tramway, l’Agglomération va apporter des crédits d’indemnisation pour passer ces quelques mois.

Il y a plus de trois cents places automobiles supprimées…

C. D. : En totalité, en comptant l’arrivée du tram. Nous allons en recréer en marge du périmètre. Et puis nous possédons plus de deux mille places dans les parkings, via une délégation de service public. Il faut privilégier l’accès à ces parkings pour un coeur de ville où la voiture est supprimée, sauf pour les riverains.

Il y a un projet qui est une Arlésienne, ce sont les halles alimentaires, dont vous parlez depuis 2008. Vous n’arrivez pas à les lancer faute de budget ?

C. D. : Vous avez la réponse. C’était dans mon programme dès 2008. Pour l’instant cela reste un échec… disons que cela reste en attente. La Ville n’y arrive pas financièrement, on a quelques doutes sur le fonctionnement. Les halles, il faut soit les concéder via une délégation de service public, soit les gérer en régie directement. C’est un peu compliqué car ce n’est pas notre métier. Nous n’avons pas abandonné le projet. Peut-être qu’on les mettra ailleurs, comme à Chablais-Parc, en bas d’immeubles. Peut-être qu’à la fin de ce mandat, qui devrait être le dernier pour moi, je n’aurai pas réussi ça mais j’aurai réussi plein d’autres choses (sourires).

À cheval sur Annemasse, Ambilly et Ville-la-Grand, près de la gare, le futur quartier de l’Étoile, c’est un peu Chablais-Parc(2) en plus grand. C’est aussi pour loger les transfrontaliers, étant donné la proximité avec la gare ?

G. D. : Les transfrontaliers et notre population. Il y aura la règle des trois tiers ici aussi. C’est beaucoup plus grand que Chablais-Parc. Annemasse a l’ambition de réaliser quelque chose d’exemplaire en matière d’habitat, de rez-de-chaussée actifs, d’écologie… Elle veut en faire un démonstrateur de la ville de demain.

En quoi l’Étoile sera-t-il un écoquartier ?

G. D. : C’est un quartier qui sera extrêmement bien desservi : Léman Express, gare routière, les TER [trains régionaux, NdlR], voie verte… Après, il y a la qualité de l’habitat. Le quartier sera connecté par un réseau chaleur alimenté par deux chaufferies au bois. Il est prévu d’installer du photovoltaïque en toiture.

C. D. : Ce devrait presque être un quartier à énergie positive, grâce aussi à la qualité de la construction. Nous avons toujours adopté des normes supérieures aux standards nationaux. Les autorités ont peu anticipé la RE2020 [réglementation nationale qui régit la construction et les consommations énergétiques, NdlR]. Il y a aussi la mobilité à l’intérieur du quartier, et notamment les venelles, qui ne sont pas des rues. Le quartier intégrera des coeurs d’îlots, avec des jardins partagés. L’idée est de vivre la ville autrement.

En quoi ce sera différent de Chablais-Parc ?

C. D. : Je suis assez fier de Chablais-Parc. C’est une Zone d’Aménagement Concerté(3) confiée à un privé où on a contrôlé les mètres carrés de logements et d’activités, et la part de logement social (un tiers). La ZAC de l’Étoile a été confiée à un aménageur sous le contrôle permanent de l’Agglomération. Le cahier des charges est extrêmement précis. Nous avons d’abord travaillé avec un urbaniste, le cabinet Devillers, qui a dessiné le quartier. Puis le projet de ville a été validé. Un des éléments les plus difficiles de Chablais-Parc, c’est la maîtrise des espaces commerciaux.

Trop de vacance commerciale ?

C. D. : La vacance de certains rez-de-chaussée et la présence assez forte de la restauration, rapide notamment. Ce n’est pas toujours ce que nous aurions souhaité. Les autorités ont pris le pouvoir à l’Étoile grâce à la maîtrise publique de tous les rez-de-chaussée.

Vous pensez réaliser des préemptions sur les rezde- chaussée à Chablais-Parc ?

C. D. : Nous allons plutôt travailler avec la société qui commercialise, CBRE. Il y a quelques pistes intéressantes.

Vous pourriez faire les halles ? Vous avez assez de place ?

C. D. : Oui, pourquoi pas. On a de l’espace. On a des cellules, côte à côte, qui peuvent faire 1 000 m2 en dessous d’un bâtiment.

“ Nous allons tripler les espaces piétonniers sur Annemasse”

Le territoire connaît plusieurs organes supracommunaux : le Grand Genève, le Pôle métropolitain du Genevois français, les Agglomérations. Qui fait quoi ?

G. D. : Le mille-feuille français est bien connu (rires). Il existe des pôles métropolitains un peu partout en France. C’est à ce niveau que le territoire s’organise, c’est le sens de l’histoire. Ici, il y a un exotisme supplémentaire, le Grand Genève. C’est ce qui nous permet de réaliser des choses ensemble à l’échelon du bassin de vie transfrontalier.

C. D. : Cela vient aussi de nos prédécesseurs. Robert Borrel (maire d’Annemasse de 1977 à 2008) a ici joué un rôle important en souhaitant unifier la réflexion de la partie française qui entoure Genève pour essayer de parler d’une seule voix. Le Pôle métropolitain, qui rassemble huit établissements de coopération intercommunale (de Divonne à Thonon), est l’interlocuteur naturel de Genève à l’intérieur du Grand Genève. Le Groupement local de coopération transfrontalière (GLCT), qui gouverne le Grand Genève, est coprésidé par le Canton de Genève, le Canton de Vaud et le Pôle métropolitain avec d’autres partenaires : les deux Départements, la Région, la Ville de Genève et le district de Nyon.

“On souhaitait que ce tram traverse le centre-ville”

(1) Document d’urbanisme réalisé à l’échelle de plusieurs communes qui vise à mettre en cohérence notamment les politiques d’habitat, d’activités économiques et commerciales, d’environnement et de mobilité.

(2) Quartier récemment bâti entre la gare et la mairie, qui compte près de quatre cents logements, des commerces, un cinéma et un parking public.

(3) Zone d’aménagement concerté, pilotée par la puissance publique.

Article tiré

du N°

2

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Christian Dupessey et Gabriel Doublet

Christian Dupessey, 77 ans, est maire d’Annemasse depuis 2008. Il a dirigé plusieurs établissements scolaires. Il a été président de l’Agglomération entre 2014 et 2020 et est aujourd’hui président du Pôle métropolitain du Genevois français. Il est membre du Parti socialiste. Gabriel Doublet, 45 ans, a suivi une formation en droit et relations internationales. Il préside Annemasse- Les Voirons Agglomération depuis 2020. Auparavant professeur de français et d’histoire, il est devenu maire de Saint-Cergues en 2009 et vice-président du Pôle métropolitain du Genevois français en 2014. Il est membre du parti Horizons (centre droit).